La rhétorique antiraciste et anti-identitaire du Parti Socialiste Français est de retour. Et cette fois-ci son usage vise à empêcher l’émergence de régions historiques, en l’occurrence l’Alsace.
“Une Alsace repliée sur elle-même”Dans un communiqué commun, les députés du Bas-Rhin Philippe Bies et Armand Jung rapportent l’échange qu’ils ont eu avec Manuel Valls sur la réforme territoriale. A l’occasion d’un séminaire du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, ils ont en effet évoqué le redécoupage des régions avec le Premier Ministre.
« Nous lui avons redit notre volonté de voir évoluer la carte des régions en revenant au rapprochement initial entre l’Alsace et la Lorraine, souhaité et voulu par le Président de la République, et soutenu par les Présidents des Régions Alsace et Lorraine », déclarent les deux députés.
Manuel Valls leur a alors confirmé que le gouvernement n’est pas favorable à « une Alsace repliée sur elle-même et donc affaiblie ».
Une pétition de 53 000 signatures contre la disparition de l’AlsaceLe ton de Manuel Valls, outre qu’il traduise la volonté séculaire de détruire les minorités ethniques de l’Hexagone, rappelle l’autoritarisme d’une réforme qui tourne à l’antirégionalisme.
Les peuples intéressés n’ont pas été consultés et, quand ils s’expriment comme en Alsace où une pétition a rassemblé 53 000 signatures contre le projet de fusion, le pouvoir central les insulte ostensiblement en ignorant leurs demandes.
Le projet de réforme territoriale révèle ses véritables finalités : les départements ne disparaissent pas, les régions historiques sont attaquées et menacées de disparition, des entités artificielles comme “Pays de la Loire” confortées précisément pour affaiblir les aspirations régionalistes. Le gain économique de ces fusions sera nul. Pire, le pouvoir central, via les métropoles, entend empêcher toute émergence de régions fortes au profit de grands centres urbains dont la sociologie les placent automatiquement sous direction socialiste.
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